Francis Carco, écrivain de la pègre française de l'entre-deux guerre, évoque dans ce roman un chef de bande, Bove, qui, sorti de La Santé, retrouve sa femme mais pas ses associés. Un autre caïd en a constitué sa propre équipe. Aux pieds des 'fortifs' de la porte de Bagnolet, Bove rumine sa vengeance puis il l'accomplit. Ce meurtre le perturbe un temps et la mère du caïd disparu, esprit simple qui a compris que son fils est mort, le 'colle'. Sa sérénité retrouvée, Bove se coule à nouveau dans son monde entre chiens et loups, sans contours bien définis. Il semble s'y dissoudre.
A lire pour la parfaite maîtrise du récit, l'économie d'écriture -une limpidité nette et reserrée-, la peinture des guinguettes, des 'garnis', des dancings et un stoïcisme de bon aloi par les temps qui courent.
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